Transition et agilité

La crise sanitaire que nous sommes en train de vivre au moment où je vous écris est un prisme très puissant pour une situation que les cercles d’initiés et les professionnels discutent déjà depuis un certain temps. Un effet amplificateur s’applique sur les dysfonctionnements de notre société, d’un point de vue économique, écologique ou encore social.

Pour ma part, j’ai entamé une démarche personnelle de changement il y a 10 ans maintenant mais ces dernières années cette démarche s’est intensifiée. Difficulté à trouver ma place dans un monde en constante évolution, monde du travail qui me semble incohérent avec les transitions que je vois s’opérer et que je mets en œuvre quotidiennement chez moi. En effet quand on commence à travailler sur soi et à creuser dans ses blessures, ses blocages et ses questionnements on constate très vite qu’il faut accepter les ruptures. Le secret pour avancer c’est d’accepter pour pouvoir laisser la transition s’opérer. Car rien ne sert de résister au changement qui est en train de s’opérer, seul des blocages et des maux en sortiront. Alors gardons toujours en tête que chacun fonctionne à son rythme, en utilisant les méthodes qui lui conviennent. Peu importe l’allure que vous avez, l’intention et la volonté sont vos seuls moteurs valables. Cela seul viendra donner du souffle à votre démarche.

La seconde chose importante quand on décide d’avancer, c’est qu’il faut avoir confiance en soi et accepter de prendre le risque de se tromper. Essayer de nouvelles choses qui ne vont pas forcément fonctionner, prendre des initiatives qui n’iront pas aussi loin qu’on l’espérait, contacter des personnes qui ne vont pas forcément nous donner suite… et j’en passe. L’important n’est pas de compter les succès et les échecs, ce qui compte vraiment c’est de continuer à avancer, d’essayer, de porter ses idées, de les faire évoluer, de ne pas être passif au cœur des changements qui se produisent mais bien d’être acteur et de modeler cette transition qui nous porte.

Professionnellement parlant ça veut dire quoi ? Ça veut dire que si vous êtes employés, entrepreneurs, freelances, artistes, ou je ne sais dans quelle catégorie vous vous identifiez, et bien vous ne devez pas rester passifs. Je ne parle pas de la procrastination usuelle à laquelle nous nous adonnons tous de temps à autre. Je vous parle de ne pas attendre que la solution vienne de l’extérieur, n’attendez pas le sauveur car vous le connaissez déjà : c’est vous. Attention je ne vous dis pas de croire que vous n’avez besoin de personne et que vous avez toutes les réponses. Je vous incite simplement à prendre conscience que vous pouvez porter vos idées, être force de proposition, inviter votre entourage professionnel à vous accompagner dans leur réalisation. Souvent ces idées sont des développements de vos croyances personnelles et du travail sur vous-même dont je parlais un peu plus haut. Ainsi les efforts de curiosité et d’empathie sont nécessaire pour appréhender le contexte mais aussi pour faire face à ceux qui n’en sont pas au même stade que nous dans leur réflexions, et dans leur développement. Il est très important de faire preuve d’indulgence à l’égard de ceux qui commencent tout juste à essayer, mais aussi à l’égard des sceptiques qui croient encore que les anciennes méthodes vont revenir une fois que l’orage sera passé. Mais l’orage va passer et rien ne sera plus comme avant, c’est là toute la subtilité des phases de rupture et de transition, on ne recommence pas un cycle identique au précédent, on construit sur les apprentissages de celui-ci et on va de l’avant.

Ainsi vous verrez que les constats plus ou moins fatalistes et les analyses sans fin sont certes nécessaires à la compréhension de l’environnement mais en aucun cas ils n’apportent de solutions. C’est pourquoi vous renseignez, vous instruire, comprendre la situation c’est un très bon premier pas, mais tout le chemin reste à construire et il n’appartient qu’à vous de le construire ! Proposez des choses qui viennent répondre aux challenges que vous avez analysés et compris, il est temps de créer.

D’ailleurs dans un environnement de rupture et de transition, comment on crée ?

Nous sommes dans une situation où la solution ne se trouve pas déjà dans l’espace que nous habitons, au contraire les solutions se trouvent en nous, dans nos énergies créatrices. Que ce soit dans une création individuelle ou dans le produit d’une création faite en groupe, nous sommes les écrivains de l’héritage que nous construisons pour les générations futures. Alors il est nécessaire de voir ce moment comme une opportunité. 

Une opportunité de ralentir, de prendre le temps d’observer, de se reconnecter à soi pour ensuite mieux se connecter aux autres. Nous avons aujourd’hui le temps de repenser nos façons d’interagir, de consommer, de travailler, de produire, de partager. Mettons à profit ce temps pour produire un impact positif individuel et collectif, par le partage de notre travail individuel amenons le collectif au même niveau de conscience et à la même envie de changement. Soyons agiles, plus que jamais nous ne savons pas de quoi demain est fait, adaptons-nous rapidement, accueillons les transitions comme de vraies opportunités de progrès. 

L’agilité ce n’est pas simplement réagir à l’environnement de manière intelligente, c’est revoir régulièrement de manière volontaire les conditions dans lesquelles on développe nos projets. L’idée pour être agile c’est de ne pas bouger la contrainte temps, donc je me dis que toutes les semaines je fais le point. Ainsi pour chaque projet sur chaque itération, ici chaque semaine, je me fixe des objectifs précis (SMART – spécifique, mesurable, atteignable, pertinent (relevant en anglais), temporalisé). A la fin de chaque période je fais le point sur comment j’ai avancé pour chacun de ces objectifs, en fonction de cela je ne modifie pas la deadline mais je viens ajuster les spécificités du projets. Je me déleste du non nécessaire et j’adapte les composantes de manière agile au contexte que je rencontre. 

Travailler ainsi permet de favoriser la créativité et l’adaptabilité, cela permet aussi de favoriser l’innovation, la curiosité et l’empathie.

Pour compléter et reprendre ces idées, je vous propose cette vidéo d’Emmanuelle Duez, qui remet en perspective les changements que nous sommes en train de vivre et nos responsabilités individuelles et collectives face à cela.

Du poids des maux à la responsabilité des idées – Emmanuelle Duez – TedxMarseille

Pour accepter les transitions, un flow dédié avec la rayonnante Adriene de la chaîne YouTube Yoga With Adriene.

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